LE CHATEAU
Le château se trouve sur un point haut de la commune, implanté dans un parc arboré à l’anglaise dans lequel se trouvent aussi des dépendances et une chapelle.
Il était le siège du domaine seigneurial de Rouzaud, qui fut aussi une commune avant d'être rattaché à celle de Saint-Victor pour former en 1865 celle de Saint-Victor-Rouzaud.
L'ancienne église paroissiale de Rouzaud serait désormais la chapelle du château.
Le château primitif datait très vraisemblablement des Temps modernes.
Ainsi, de la structure d'origine ne resteraient qu'une portion de l'ouest du logis principal et une autre de l'aile ouest, aujourd'hui devenu le logis secondaire.
Les encadrements en pierre calcaire taillée, concentrés au sud de la façade de l'aile ouest seraient également des témoins des élévations architecturales d'origine.
L'ensemble bâti a été profondément transformé au cours de la 2e moitié du 19e siècle.
Aucune date n'est cependant portée sur les constructions nouvelles. Vraisemblablement au cours du 3e quart du 19e siècle, le logis a été transformé et embelli (réalisations de nouveaux percements et adjonction des 2 tours). Actuellement le château présente un plan en L.
Au cours du dernier quart du 19e siècle, des dépendances agricoles ont été tout d'abord ajoutées en prolongement de l'aile secondaire du logis, vers l'ouest puis elles ont connu divers remaniements.
Source : Inventaire général du patrimoine culturel, Région Occitanie
ÉGLISE PAROISSIALE SAINT-VICTOR
L’actuelle église Saint-Victor et son cimetière sont situés au centre de la commune. L'église n'a été édifiée qu'au 17e siècle dans le but d'unir les paroisses de Saint-Victor et de Rouzaud qui possédaient toutes deux des églises difficiles d'accés.
En effet, l'église primitive Saint-Foy de Saint-Victor s'élevait près de la ferme de Sainte-Foy, son emplacement précis est inconnu. Elle est mentionnée dés 1239 et appartenait à l'abbaye de Pamiers. Tandis que l’ancienne église paroissiale de Rouzaud aurait été la chapelle située dans le parc du château de Rouzaud.
Les élévations de l'église Saint-Victor datent effectivement du 17e siècle, en particulier les élévations nord de la nef et celles du chœur. En 1863, il est fait mention de la construction du porche contigu à l'élévation sud de la nef, par Bernard Saula, entrepreneur et maçon charpentier.
Outre des réparations au plafond et un remaniement de la toiture de l'église, la nef est dallée en briques du pays sur lit de mortier hydraulique. Trois ouvertures supplémentaires sont créées, ainsi que des réparations de lézardes. Le presbytère est certainement existant avant la fin du 18e siècle. Il figure sur le cadastre dit napoléonien de la 1ère moitié du 19e siècle. En 1873, le presbytère est agrandi par l'achat d'une maison attenante entre l'église et le presbytère primitif.
Elle possède un clocher mur à 2 baies dont l’une abrite une cloche. Une génoise de 4 rangs de tuiles couronne toutes les élévations. Les voûtes de la nef et du chœur sont ornées d’étoiles
CHAPELLE
DE
ROUZAUD
La chapelle portant le vocable Saint-Victor se trouve à l’extrémité Est de la commune. Un cimetière devait se trouver devant, au Nord de la chapelle. Elle aurait été, avant 1865, l’église paroissiale de la commune de Rouzaud. Après cette date, elle devient chapelle privée du château de Rouzaud.
Cette petite église est mentionnée en 1215 comme dépendance de l’abbaye de Pamiers, aucun document connu ne l’évoque avant cette date.
Située à l’entrée du parc arboré du château, à vaisseau unique, elle comporte un clocher-mur remanié. Une génoise à 3 rangs de briques décore les élévations. Sobres, les murs intérieurs sont crépis et ne comportent aucun élément de décor.
Le clocher et les encadrements de baies ont été restaurés à la fin du XXe siècle, le mobilier intérieur n’est pas celui d’origine mais mis en place récemment par le propriétaire actuel du château.
Source : Inventaire général du patrimoine culturel, Région Occitanie
MONUMENT AUX MORTS
Le monument aux morts de Saint-Victor-Rouzaud, entièrement restauré, est inauguré le 11 novembre 2006. Auparavant, le 27 février 1990, le conseil municipal étudie la possibilité d'engager différents travaux dans la commune notamment l'aménagement de la plate-forme devant le cimetière et du monument aux morts. La décision prise, "le calvaire" situé à l'entrée du cimetière est démoli. Une semelle en béton armée est construite. Elle doit recevoir la stèle en béton blond sur laquelle une plaque doit être fixée. L'aménagement de la plate-forme est donc confié à l'entrepreneur local Georges Amardeilh qui pose aussi la stèle en béton blond. Le monument, entouré d'une chaîne en fer, est inauguré dans l'année par le maire André Sendra. La plaque de marbre blanc fixée sur la face principale du monument comporte les inscriptions gravées et peintes en noir, la dédicace communale " LA COMMUNE DE SAINT VICTOR ROUZAUD / A SES ENFANTS / MORTS POUR LA FRANCE ", au-dessous les dates "1914-1918" suivies, sur deux colonnes, des noms et prénoms des dix-huit soldats morts pendant ce conflit. Dessous, sont gravées et peintes en noir les dates "1939-1945" suivies du nom et du prénom du soldat mort en 1939-1945.
Source : Inventaire général du patrimoine culturel, Région Occitanie
SAINT-VICTOR-ROUZAUD
Commune du Terrefort, son territoire de 1277 ha s’élève et varie de 300 m environ dans la vallée de l’Estrique qui prend sa source sur la commune, à 680 m environ sur la crête. C’est le point culminant de la Communauté de communes des portes d’Ariège Pyrénées.
L’habitat n’est pas constitué d’un village proprement dit mais de plusieurs hameaux et fermes disséminés.
La création de la commune demeure un fait obscur, néanmoins il y a tout lieu de supposer qu'elle fut d'abord une paroisse, bien centrée sur un vaste territoire à vocation rurale, et placée à un carrefour de chemins. La Carte de Cassini (1ère moitié 18e siècle) la
positionne ainsi, au milieu d'un habitat très dispersé composé de hameaux sur la moitié nord de la commune (tout le long du vallon de l'Estrique), dont un hameau avec château à Rouzaud, et de fermes ou métairies sur la moitié sud, plus élevée. La commune appartenait au Moyen Age aux localités détenues en commun au 13e siècle par l'abbaye Saint-Antonin, puis par l'évêque de Pamiers, comprises dans les fiefs du Comte de Foix et rappelées dans le paréage de 1308. Celui-ci énumère les communes placées dès lors sous la tutelle royale, représentée par une viguerie royale implantée aux Allemans (ancien nom de la commune de La Tour du Crieu). A la fin du Moyen-Age et jusqu'à la Révolution, seuls (de l'ancien paréage de 1308) relèvent de l'administration royale les lieux des Allemans, Saint-Amadou, Ludiès, Le Carlaret, Villeneuve-du-Paréage, Saint-Victor et deux autres communautés. On sait qu'au 17e siècle la charge des impôts était telle que la commune ne pouvait plus les payer. Sur le plan démographique, de 239 habitants pour l'an 12, la population passe à 455 en 1866 avec le rattachement de la commune de Rouzaud. La nouvelle commune rassemble 322 habitants en 1907. Elle n'en compte plus que 231 au dernier recensement.
Source : inventaire général du patrimoine culturel, Région Occitanie